• Dingues de pognon...

    Tandis que les Gilets Jaunes ont la gueule de bois après les heurts d'hier sur les Champs Élysées et que les experts en économie et en politique se livrent à des savantes analyses sur le phénomène, le populo, lui, ne fait montre d'aucun étonnement.
    "Fallait s'y attendre !".

    Oui, il fallait s'y attendre et il y a fort à craindre que de telles violences ne se répètent d'ici la fin de ce quinquennat anxiogène pour le peuple de France. Car ce qu'il ressort de ce mouvement, c'est une fracture violente, brutale, avec un exécutif qui oublie [momentanément] que l'électorat n'est pas uniquement composé d'adhérents du Medef.

    La grogne autour de la hausse du carburant c'est l'arbre qui cache la forêt, la goutte de carburant qui a fait déborder le réservoir.

    Quand en même temps on fustige le "pognon de dingue" investi dans notre système social et qu'on supprime de facto l'ISF, le populo a un peu de mal à accepter ce qu'il ressent comme un racket fiscal qui touche les classes dites "moyennes" mais aussi les plus défavorisés (baisse de près de 10 € des APL).
    Ce ne sont certainement pas l'article des Echos du 24 octobre sur les rémunérations des patrons du CAC40 ni l'affaire Carlos Ghosn qui mettront du baume au cœur des laissés pour compte de l'ultra libéralisme.

    Plein de bon sens, le populo ne demande pas un "pognon de dingue" mais juste que les dingues de pognon arrêtent de leur bouffer la laine sur le dos et participent à leur tour à l'effort du pays.