17 décembre 2018

Le gouvernement, les chroniqueurs répètent en boucle que le mouvement des Gilets Jaunes, c'est fini. Sur les antennes refleurit l'argument entendu moult fois, le blocage du pays alors  que leurs revendications ont été entendues.

Le gouvernement et les media traitent cette crise comme un mouvement syndical de "l'ancien monde" ou comme une jacquerie du très ancien monde et assènent désormais les témoignages négatifs voire hostiles au mouvement. "Rentrez chez vous !" est en gros le traitement de l'info présente, comme si on voulait nourrir l'hostilité publique à l'encontre de ce mouvement.

Alors, les Gilets Jaunes, c'est fini ?

On peut faire une réponse de normand "P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non." afin de ménager la chèvre et le chou sans se mouiller mais ce serait ignorer la nature même du mouvement et ce qu'il révèle : la prise de conscience du peuple dans son propre pouvoir d'une part et l'autisme (incompétence ?) du pouvoir.
Le fossé s'est creusé pour devenir la faille de San Andrea politique qui engloutira le système actuel dans un séisme populaire qui n'aura de précédent que la Révolution française.
Le mouvement des Gilets Jaunes n'est pas fini tant les raisons de la colère se sont accumulées.
Ce mouvement sera comme les incendies de tourbière, invisibles en surface mais s'étendant lentement sur des kilomètres, couvant jusqu'à éclater ailleurs, plus puissants, plus dévastateurs et presque inarrêtables. Les pompiers du gouvernement ont montré que d'une part ils étaient incapables de mesurer l'importance de l'incendie, mais qu'ils sont également incapables de mettre en place des solutions pérennes.
Allumer des boute-feu n'est plus suffisant et après avoir joué les pompiers pyromanes, il faut désormais remettre en marche la caserne France pour éviter le grand embrasement de notre société.