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Manu 1er à Versailles
Les parlementaires sont convoqués au Château de Versailles pour écouter la bonne parole du roi, pardon ! du Président de la République. Macron l'avait promis lors de sa campagne, ce rendez-vous sera annuel.
Sarkozy avait fait inscrire ce rendez-vous dans la Constitution mais avec plus de mesure ; ce rendez-vous devait être exceptionnel, quand des questions d'importance exceptionnelle seraient posées.Macron aime Versailles, cadre idéal pour celui qui aujourd'hui est perçu comme un monarque autoritaire au pire, un président des très riches au mieux.
Son premier rendez-vous avec la représentation nationale était à peu près bien passé dans l'opinion bien que le symbole, et le coût, furent dénoncés par l'opposition. Au pouvoir depuis un mois, le nouveau président venait exposer et expliquer la politique à venir, sur la base de reformes qui devaient remettre la France sur les rails et redonner un cap clair quant à la gestion de l'argent publique.
Ce deuxième rendez-vous ressemble bien plus à une séance de rattrapage après un an de pouvoir qui a sévèrement entamé le crédit confiance que les Français avaient accordé au jeune président qui annonçait un "nouveau monde" mais qui revient à des valeurs du XVIII ou XIXème siècle. Un pouvoir plus vertical que la paroi d'un précipice, une politique qui sert les intérêts des moins fragiles, une communication à la Trump, pipolisée et méprisante et, pour couronner le tout, une politique nettement moins claire qu'annoncé il y a un an ont brouillé le message du début du quinquennat. Et ce n'est pas l'attitude hautaine du président à l'encontre des parlementaires qui a apaisé le climat délétère entre l'exécutif et la représentation nationale.
A quoi s'attendre aujourd'hui ?
Très probablement à un numéro d'autosatisfaction dans un discours à la Macron, ampoulé et soporifique qui sera sans contradiction.L’auto satisfecit à 286.000 €, ça fait cher !
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