• Ecole de guerre pour gardiens de la paix

    Éditorial du 19 avril 2021 

    ÉCOLE DE GUERRE POUR LES GARDIENS DE LA PAIX

    Dans le nouveau monde d'Emmanuel Macron, si "disruptif" que la France parait en lambeaux après quatre ans d'une modernité furieuse, on applique les bonnes vieilles recettes de "l'ancien monde" : le racolage de l'électeur sur fond de sécurité.

    Légitimement tout citoyen demande à vivre en sécurité et c'est le rôle de l'État que de lui assurer cette sécurité. Sans démagogie.

    Le président a pris pour prétexte les verdicts du procès de Viry Châtillon pour s'exprimer dans les colonnes du Figaro et défendre son bilan qui n'est pas brillant avec une augmentation des violences sur personnes et particulièrement sur les détenteurs de l'autorité. 
    Il faut reconnaître au chef de l'État (qui n'oublie pas de le rappeler) que la situation léguée par ses prédécesseurs était catastrophique avec une baisse des effectifs drastique sous Sarko et des budgets insuffisants pour moderniser les services.
    Depuis son arrivée au pouvoir le budget des forces de l'ordre a augmenté de 1,7 milliard, avec l'acquisition de nouveaux blindés, de nouvelles grenades et autres LBD. 
    Généralisation des caméras piétons, développement de l'utilisation de drones de surveillance, modernisation des uniformes avec des calots à la place des casquettes mais, plus inquiétant la création d'une "école de guerre" pour la formation continue des policiers font partie des annonces faites au quotidien.

    On ne peut s'empêcher de repenser aux images terribles de la crise des Gilets Jaunes et de l'émoi de chirurgiens évoquant des "blessures de guerre" provoquées par les tirs de LBD et de grenades Gli-F4. on ne peut s'empêcher de penser à l'agression sauvage d'un producteur de musique dans son domicile 
    Et le terme d'école de guerre se pare alors d'une menace qui devra retenir toute l'attention des citoyens qui ont encore le sens de la république et de la démocratie.

    Si Macron évoque un "combat social", il ne remet à aucun moment en cause sa politique "sociale" qui a paupérisé encore plus les moins favorisés. Toujours dans le Figaro du 19 avril 20201, il affirme avec force

    Il faut que la nation se mobilise : nous devons lutter contre toute forme d'impunité


    De Bennalla à Balkany en passant par le laxisme de l'IGPN, les citoyens auront bien du mal à croire à la sincérité du chef de l'état et on en vient à rêver d'une école de déontologie plutôt que d'une école de guerre.

    Car la sécurité commence aussi par la confiance qu'un peuple accorde à sa police.


    1 : transcription sur le site ePresse

     

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