Éditorial du 18 juillet 2021 

En Marche forcée

Rappelons nous le martial "Nous sommes en guerre" du 10 mars 2020, surjoué par le général en chef désarmé Macron qui aura brillé autant dans sa lutte contre la Covid 19 que dans sa lutte antiterroriste au Mali, notre "Afghanistan" à nous perso.

Le 12 juillet c'est un nouveau tournant que prend le général Macron pour endiguer la propagation du variant Delta (ou indien) et, en dehors même de la lutte sanitaire nécessaire, la nouvelle orientation du chef de l'état est inquiétante en terme d'équilibre entre le respect des libertés et la répression.

"Le vaccin ne sera pas obligatoire", "le pass sanitaire ne sera pas étendu aux actes de la vie quotidienne", autant de déclarations ou promesses qui auront fait long feu à l'issue de l'allocution du président. Mais, après tout, nous sommes dans le droit fil des volte-face que nous connûmes à propos des masques. 

Après la loi du 30 mai, somme toute modérée, le nouveau texte qui sera présenté à l'Assemblée nationale mercredi prochain est à double détente : d'un côté il rend la vaccination obligatoire, et de l'autre il met en place un nouvel outil de contrôle généralisé des citoyens français.

Et pour contrôler tout ça, des forces de l'ordre qui sont dispensées de toute règle sanitaire. Privilège ? Peut-être car la Macronie aura probablement besoin de sa police dès la rentrée au vu de ce qui se prépare. Mais "en même temps", c'est exposer ces hommes du point de vue sanitaire. 

Ce projet de loi ne fait pas l'unanimité et déjà des voix se font entendre de LFI au RN, de Dupont Aignan en passant par Philippot mais, également au sein de l'UDI qui saisira le Conseil Constitutionnel sur le volet des libertés.

Je n'apprécie guère Jean-Luc Mélanchon mais il a pour une fois le mérite de poser le problème avec une modération pédagogique.