Le mot est lancé à l'instant par Axel Ronde, secrétaire général du syndicat VIGI police Île de France : émeutes.

La grande ronde des politiques,experts en tous genres, journalistes aux propos anxiogènes qui laissent à penser que la guerre civile est à nos portes. Et si la république n'est pas en marche pour désamorcer la situation, en ne se contentant pas d'entendre le peuple mais en l'écoutant, d'autres sont au sprint pour récupérer le mouvement des Gilets Jaunes. Et ils sont tout aussi dangereux pour le mouvement des Gilets Jaunes que le sont les casseurs.

A l'heure où je tape ce billet, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, présente une solution : 

puisqu'on sait qu'il y aura des débordements, il faut arrêter de manifester

D'autres prônent l'état d'urgence, l'intervention de l'armée car "la priorité,c'est la sécurité" comme le répète a l'envi les porte-parole de LREM.

Les scènes de vandalisme diffusées en boucle hier sur les media ont ému les citoyens, les Gilets Jaunes qui expriment la vraie souffrance des "derniers de cordée". Mais elles sont profondément révélatrices de la faille qui se creuse chaque jour plus profondément entre le pouvoir et le peuple de France. Une faille exploitée par des intervenants dont le but n'a pas grand' chose à voir avec les préoccupations des Français mais bien plus avec leurs ambitions personnelles.

Les tentatives de récupération des partis extrêmes (et accessoirement souverainistes) ont commencé dès la naissance du mouvement et se sont précisées tandis que les débordements se durcissent.

Quel admirable dévouement de la part de ces politiques, qui connaissent parfaitement le système, profitent de l'argent public mais qui bouclent confortablement leurs fins de mois. La récupération par l'un ou l'autre sonnerait la fin des Gilets Jaunes ou en tout cas, la fin du soutien de la population.

Plus insidieux est le noyautage de mouvement par des individus qui prennent la parole au nom des Gilets Jaunes dans les media complaisants, porte-parole autoproclamés du mouvement. Ainsi Eric Drouet et Christophe Chalençon qui posent ensemble.

Si a priori Eric Drouet n'est pas encarté RN, ses positions radicales sur les migrants publiées sur son compte Facebook n'en font pas l'interlocuteur rêvé et on peut se demander qu'elle était sa légitimité face à de Rugy.

Bien plus sulfureux est le personnage de Christophe Chalençon qui s'est longuement exprimé hier sur LCI et qui est régulièrement sollicité par les micros (voir vidéo au-dessus sur RMC).
L'homme parle bien, très bien et a un vrai pouvoir de persuasion. Il a des accents de sincérité séduisants, et parle "peuple". 
Cependant, comment ne pas se méfier d'un homme qui, loin d'un mouvement pacifique clame "On va aller chercher les députés jusque dans leur lit" ?
Mais en fouillant sur la Toile, sur son compte FB entre autres, l'image de cet autre autoproclamé porte-parole est sérieusement écornée et fait réfléchir ceux qui sont attachés aux valeurs républicaines et... morales.

Derrière le beau parleur se cache un antisémite xénophobe mais aussi un personnage très éloigné de celui que nous montrent les media. "Margoulin","escroc" le portrait est peu flatteur. Je vous laisse juges.

et, plus récentes, ces révélations surprenantes et circonstanciées sur Christophe Chalençon, "chef" d'entreprise

Plusieurs questions se posent : pour qui roule Chalençon" ? Comment les Gilets Jaunes peuvent-ils accepter cette représentation qui va à l'encontre des valeurs défendues par le mouvement.

Mais pire ; comment des media peuvent-ils fabriquer ainsi de toute pièce un personnage "public" sans prendre de renseignement sur lui ???!!! Car je ne peux [veux] pas croire que ces éléments soient connus des journalistes et qu'ils passent outre. 

A moins de laisser délibérément le ver dans le fruit pour un pourrissement du mouvement. Mais qui pourrait croire une chose pareille ?

Le mouvement des Gilets Jaunes, doit absolument commencer à se constituer en se trouvant une "tête" propre, représentative des Français, capable de débattre face aux politiques rompus aux techniques d'enfumage, et hors des partis. Sans la mise en place d'une organisation, le mouvement périra et les Français seront les seuls pardants.