6.000 nouveaux cas de SIDA chaque année en France dont 800 jeunes de moins de 25 ans, 160.000 personnes contaminées... des chiffres alarmants. (chiffres Marianne)

Tout aussi alarmants les chiffres concernant les IST qui bien que ne présentant pas le danger létal du SIDA n'en sont pas moins un fléau aux conséquences parfois graves.

La seule vraie prévention, en dehors de l'abstinence totale : le préservatif.
Aussi pouvait-on se réjouir de la l'annonce dans les media du "remboursement des préservatifs".
Des préservatifs ?

Non !
A la lecture de l'arrêté publié au Journal Officiel d'hier, on découvre qu'une seule marque sera remboursée, la marque EDEN des laboratoires Morelle, sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme.

Un des arguments avancés quant au choix de cette marque est celui de son coût, inférieur à ceux de la concurrence. Aaaah ! bien ! Mais au fait, combien coûte la consultation chez le médecin ? 25 € !

Si pour un adulte venu consulter pour toute autre pathologie il est simple de demander une boîte de préservatifs, pour un adolescent qui dépend de la Sécu de ses parents, ça se complique car pour beaucoup, ils avouent que leur famille n'est pas au courant de leur activité sexuelle.

L'autre point qui interpelle les médecins, et qui interpelle également le public, ce sont les conditions d'attribution de ce marché en faveur de cette seule marque.

Si les dispositifs existants de distribution gratuite de préservatifs auprès des jeunes ne sont pas remis en cause, on peut se demander pourquoi ne pas avoir renforcé ces dispositifs et surtout, pourquoi ne pas développer des campagnes de prévention plus adaptées aux jeunes dont beaucoup sont peu ou mal informés ?

C'est de la poudre de perlimpinpin, une mesure qui risque fort de capoter auprès des jeunes.